Migrants en france

  • Migrant touche 600 a 875 euros par mois

    Est-il vrai qu'un migrant touche 600 euros par mois et peut prétendre à 875 euros de retraite sans avoir jamais cotisé?

    Votre question renvoie à des chiffres cités sur LCI, vendredi, par l'éditorialiste André Bercoff. Evoquant la situation des agriculteurs français, il lui a opposé celle des «migrants» (sic). Voici sa déclaration : «Un migrant qui arrive en France reçoit 600 euros par mois. Il faut savoir que ceux qui n'ont jamais cotisé pour leur retraite, puisqu'on parle de retraite, et qui arrivent en France, sans jamais avoir cotisé et travaillé en France reçoivent aujourd'hui, 875 euros par mois, et en couple 1 100 euros par mois. Il faut savoir de qui on s'occupe en priorité.» 

    André Bercof mélange ici plusieurs dispositifs, et se montre imprécis à la fois quant aux bénéficiaires ou aux montants.

    Un demandeur d’asile logé perçoit 204 euros, par mois

    Tout d'abord, il est imprécis de dire qu'un «migrant» touche une aide, ce terme flou ne désignant rien. Ce qui est vrai, c'est qu'un demandeur d'asile va toucher une aide. Ce n'est pas là une spécificité hexagonale, puisque les textes européens exigent des Etats membres qu'ils assurent l'hébergement et la subsistance des demandeurs d'asile sur leur territoire.

    En France, un demandeur d'asile va percevoir pendant la durée de l'examen de sa demande (et uniquement pendant cette période) l'ADA (aide aux demandeurs d'asile).

    L'aide est de 6,80 euros par jour pour un demandeur logé dans un centre (sans nourriture fournie). Soit 204 euros. Un montant supplémentaire de 7,40 euros est octroyé si le demandeur n'a pas de place d'hébergement. Ce qui amène alors le montant total de l'aide à 14,20 euros par jour, soit 426 euros par mois. Dans les deux cas, le montant de 600 euros évoqué par André Bercoff est donc inexact.

    Par comparaison, un demandeur d'asile au Royaume-Uni se verra proposer un hébergement ainsi qu'une aide hebdomadaire de 37,75 livres (soit environ 170 euros par mois, contre 204 euros en France, pour payer également sa nourriture). Un tout petit peu moins qu'en France, donc. En Allemagne, l'aide est de 135 euros par mois, pour un célibataire logé dans un centre. Mais s'il perçoit 70 euros de moins qu'en France, le demandeur d'asile (à la différence du demandeur en France) sera nourri dans son centre d'hébergement, et doté de vêtements et produits sanitaires.

    Allocation de solidarité aux personnes âgées

    Le deuxième chiffre (875 euros, en fait 868 euros) cité par André Bercoff correspond à l'Aspa (allocation de solidarité aux personnes âgées), qui n'est pas spécifique aux étrangers, mais peut leur être ouverte. Cette aide, qu'on appelle parfois encore de son ancien nom de «minimum vieillesse», est un dispositif de solidarité venant en aide aux plus démunis.

    Elle n'est pas contributive, ce qui signifie qu'elle peut effectivement être perçue par des personnes qui n'ont jamais travaillé et cotisé. Pour autant, sur les plus de 500 000 bénéficiaires du dispositif, une très grande majorité a déjà cotisé. En 2018, seuls 67 000 de bénéficiaires n'avaient jamais cotisé. A ces personnes n'ayant jamais cotisé, l'Aspa est versée par le Saspa, rattaché à la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Sur les 67 097 allocataires bénéficiant de l'aide au 31 décembre 2018, et n'étant rattaché à aucun régime de retraite, on comptait 32,6 % d'étrangers hors espace économique européen.

    Pour accéder à l'Aspa, les étrangers doivent remplir certaines conditions. Il faut qu'ils soient en situation régulière et détenir depuis au moins dix ans un titre de séjour autorisant à travailler (1). Il est donc un peu trompeur de dire comme André Bercoff que l'aide profite à ceux «qui arrivent en France», ce qui laisse supposer une automaticité et une immédiateté qui n'existe pas.

    Précision importante, l’Aspa est une aide différentielle. L’objectif du dispositif est de porter le revenu à un minimum, fixé à 868 euros par mois (10 418 par an) pour une personne seule, et 13 47,88 euros (16 174 euros par an) pour un couple. Le montant qui est accordé est égal à la différence entre le montant de l’Aspa et le montant de vos ressources.

    Par exemple, si une personne perçoit 8 000 € par an, le montant de l’Aspa est déterminé ainsi :10 418,40 € - 8 000 € = 2 418,39 € par an.

    A noter que les sommes versées au titre de l'Aspa sont récupérables après décès sur la succession, si l'actif net de la succession dépasse une certaine somme (plus de 39 000 euros en métropole), et dans une certaine limite (6939€ pour une personne seule, et 9217€ pour un couple). Cette disposition, comme nous l'expliquions dans cet autre article, est une des principales raisons du taux important de non recours à l'aide, les personnes éligibles à l'ASPA ne souhaitant pas amputer leur héritage.

    En résumé : l'ASPA est une aide qui permet aux personnes âgées les plus démunies, qui n'ont pas ou peu travaillé, de percevoir un minimum pour vivre. L'aide concerne les personnes de nationalité française, mais aussi les étrangers s'ils sont en situation régulière et remplissent certaines conditions.

    Cordialement

    (1) Cette antériorité de séjour n'est pas exigée pour les réfugiés, apatride, bénéficiaires de la protection subsidiaire, personnes ayant combattu pour la France et ressortissants d'un État membre de l'Espace économique européen ou de la Confédération suisse.

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  • Bordeaux : Un deuxième incendie en 24 heures dans un camp occupé par des Roumains et des Bulgares

    La situation se tend. Un campement de caravanes de ressortissants roumains et bulgares a de nouveau été touché mardi soir par un incendie d’origine criminelle probable, 24 heures seulement après un premier sinistre déclenché à la suite d’une rixe, a-t-on appris mardi auprès de la police et d’un élu.

    Les deux sinistres n’ont fait aucune victime dans le campement situé à 100 m du quartier populaire sensible des Aubiers dans le nord de Bordeaux. Selon le dernier recensement effectué début juillet par la préfecture, il comptait 180 personnes adultes et enfants, mais il a accueilli jusqu’à 400 personnes d’après la municipalité.

    « C’est la suite de l’incendie de lundi soir »

    A l’arrivée des secours mardi vers 22h30, la cinquantaine d’habitants alors présents avaient déjà évacué le site, ont précisé les pompiers de Gironde. « Une dizaine de baraquements et de caravanes ont brûlé sans provoquer de propagation extérieure », a ajouté le service départemental d’incendie et de secours.

    « D’après les témoignages, entre 20 et 40 jeunes qui avaient des objets incendiaires, des mortiers d’artifice, ont systématiquement incendié plusieurs caravanes », a relaté le maire adjoint du quartier, Vincent Maurin, évoquant un groupe « organisé » au mode opératoire relevant selon lui des « violences urbaines ». « C’est la suite de l’incendie de lundi soir », a assuré l’élu PC.

    Partiellement détruit par le double incendie, le campement est « désormais vide » de ses occupants, a ajouté l’élu, précisant que la plupart ont quitté les lieux par leurs propres moyens pour se rendre dans d’autres campements.

    Un squat coincé entre deux sites sensibles

    Le maire adjoint demande que « la préfecture acte la fermeture définitive du site comme le réclament les deux propriétaires du terrain, la métropole de Bordeaux et l’établissement public du Grand Port Maritime ».

    « Ce squat est coincé entre deux sites sensibles », justifie l’élu, en citant d’un côté une « cohabitation devenue impossible » avec le quartier des Aubiers, et de l’autre « sa proximité » avec l’usine Saft (batteries) « dotée d’un périmètre de sécurité type Seveso », mais non classé comme tel. Les policiers de la sûreté départementale sont saisis des enquêtes sur ces deux incendies.

    • Un deuxième incendie, probablement d’origine criminelle, a été déclenché mardi soir dans le camp de Cracovie, à proximité immédiate du quartier des Aubiers.
    • Déjà lundi soir, un premier incendie avait détruit une quinzaine de caravanes et des carcasses de voitures.
    • Aucun blessé n’est à déplorer et tous les occupants du camp ont quitté les lieux

    source' https://www.20minutes.fr/faits_divers/3088235-20210721-bordeaux-deuxieme-incendie-24-heures-camp-occupe-roumains-bulgares

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  • France doivent reprendre le contrôle chasser les migrant teroriste de france

    Peut-on lier terrorisme et immigration ?

    A un an de la présidentielle, ce sujet ultra-sensible divise la classe politique et les Français. Après l’attentat de Rambouillet commis par un ressortissant tunisien longtemps en situation irrégulière, le débat reprend de la vigueur, la droite et l’extrême droite critiquant le gouvernement. Peut-on établir un lien ? Si l’on se réfère aux attentats commis depuis une décennie dans l'Hexagone, la réponse est contrastée, et on enregistre une évolution.

    Le contexte

    Un assaillant de 36 ans, Jamel Gorchene, a tué vendredi une agente administrative dans l’enceinte même de l’hôtel de police de Rambouillet (Yvelines). Ce ressortissant tunisien, arrivé clandestinement en France en 2009, avait été régularisé dix ans plus tard.

    Exerçant la profession de chauffeur-livreur, domicilié à la fois à Rambouillet et dans le Val-d’Oise, il avait obtenu en décembre 2020 un titre de séjour valable un an. Jusqu’alors inconnu des services de police et de renseignement, il présentait dernièrement des signes « peu contestables » de radicalisation, ainsi que « certains troubles de la personnalité » selon le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard. 

    Cet attentat intervient alors qu’il y a quelques jours seulement, le président Macron intensifiait son offensive sur le volet sécuritaire de sa politique, à un an seulement de l’élection présidentielle. En seulement un an, la préoccupation « sécurité » a gagné 26 % chez les Français, selon un sondage du Journal du dimanche, pour apparaître comme l’une des thématiques majeurs du scrutin de 2022.

    Les réactions politiques

    Le Rassemblement national estime que ce lien entre terrorisme et immigration existe depuis longtemps. Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan a déclaré après l'attaque à Rambouillet qu’elle était "est une des conséquences majeures de la submersion migratoire que nous subissons ».

    Une partie de la droite a repris depuis l’attentat les mêmes arguments. « Si on veut lutter contre le terrorisme de manière efficace, il faut d’abord cesser de nier le lien entre terrorisme et immigration. Il y a un lien notamment avec l’immigration la plus récente », a ainsi déclaré Valérie Pécresse.

    Nécessité absolue de mieux contrôler nos frontières" pour Le Maire et Pécresse

    Critiqué pour son « laxisme » sur la thématique de la sécurité, l'exécutif, comme la gauche conteste ce lien. Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a dénoncé dimanche, chez certains à droite, "un discours qui consiste à dire qu'immigrés égale terrorisme", "qui vise à dresser les gens les uns contre les autres, à attiser la haine dans notre pays et qui au final ne sert pas l'intérêt et la protection des Français".

    M. Attal a même qualifié Marine le Pen de « vautour ». Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, issu de la droite, a offert pour sa part une réponse plus nuancée. "Il y a un fait : les attentats perpétrés sur le sol français depuis plusieurs mois l'ont été par des personnes immigrées", a-t-il reconnu, plaidant comme Valérie Pécresse pour "la nécessité absolue de mieux contrôler nos frontières" .

    « Beaucoup de personnes immigrent et s'installent et font la richesse de la France, et ne sont pas des terroristes », s'est indignée de son côté Audrey Pulvar, candidate PS à la présidence Ile de France, sur un sujet ultra concernant en région parisienne notamment, où se concentrent la majeure partie des attentats terroristes depuis une décennie.

    "Une banalisation de ce discours", selon les associations de défense des migrants

    Le Conseil des ministres a décidé mercredi la création d'un poste de préfet délégué à l'immigration auprès du préfet de police de Paris, dont la mission consistera à coordonner la gestion des flux migratoires, particulièrement importants, en Ile-de-France.

    Cette controverse inquiète les associations de défense des migrants, qui dénoncent une radicalisation des débats. Ainsi, Geneviève Jacques, présidente de la Cimade, dit constater "une certaine banalisation de ce discours dans la période actuelle qui nous préoccupe beaucoup et préoccupe beaucoup tous les défenseurs de la démocratie et des droits des plus vulnérables". 

    Pour le sociologue Jean-Baptise Meyer, qui s’est notamment penché sur cette question pour le musée national de l’histoire de l’immigration, il y a un « tabou à déconstruire » : « Etudier directement le lien entre « terrorisme » et « migration » invite à déconstruire les amalgames simplistes entre religion, origine migratoire et radicalisation.

    Si les données statistiques montrent que les terroristes qui ont frappé la France sont en majorité français, elles font apparaître en creux des problématiques existentielles bien connues des études migratoires. Facteur parmi d’autres de la fabrique du radicalisme musulman, nourri tout autant du mal-être social que du sentiment de déracinement, l’empreinte du parcours migratoire révèle l’asymétrie délétère d’une forme de mondialisation aux conséquences inquiétantes ».

    La réalité : davantage de ressortissants français mais une évolution des profils en 2020

    Au milieu des années 2010, notamment en 2015 (Charlie Hebdo et novembre 2015), les attentats ont été commis de façon élaborée, via des filières ou des organisations parfois basées à l’étranger (Yemen ou Syrie), mais avec des ressortissants français, comme les frères Kouachi ou Amedy Coulibaly, ou la quasi-totalité des auteurs du 13-novembre (les frères Abdeslam, Amimour, Mostefai au Bataclan). Ou ils possèdent parfois la double nationalité, comme Mohamed Merah (Toulouse, 2012).

    Sur tous les attentats islamistes perpétrés en France durant la dernière décennie, près de 80 % des auteurs sont de nationalité française, même s’ils sont, pour beaucoup, issus de vague de migrations plus anciennes, par leurs parents ou leurs grands-parents généralement originaires du Maghreb. "Depuis 2015, les quatre cinquièmes des auteurs d'attentats terroristes" en France "sont des ressortissants français", a rappelé Laurent Nunez, coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.

    Depuis la vague terroriste de 2015, la menace a changé, elle est devenue davantage endogène. On constate une nette évolution dans la stratégie terroriste, liée sans doute à l'affaiblissement de Daech et à un contre-terrorisme français et européen plus performant. Résultat : moins de filières et réseaux (parfois en apparence) et de grandes opérations téléguidées, plus d’attaques qualifiées parfois de « low-cost », avec un auteur isolé. Et même un changement dans le modus operandi : l’arme blanche ou le couteau. 

    Il est vrai qu'on constate un changement dans les profils des assaillants : sur les six attentats commis en 2020, quatre l’ont été par des réfugiés ou migrants.

    Attentat du 4 avril 2020 à Romans-sur-Isère (2 morts, 5 blessés) : l’auteur est un réfugié soudanais de 33 ans Abdallah Ahmed-Osman. Il a obtenu le statut de réfugié le 29 juin 2017 et un titre de séjour de dix ans cette même année9 délivré par la préfecture de l'Isère.

    Attaque du 25 septembre 2020 à Paris (2 blessés, anciens locaux de Charlie Hebdo) : l’auteur est Zaheer Hassan Mehmood, un Pakistanais de 25 ans, entré en France quelques années plus tôt.

    Attentat de Conflans-Sainte-Honorine 16 octobre 2020, (un mort, le professeur Samuel Paty) : l’auteur est Abdoullakh Anzorov, 18 ans, citoyen russe d’origine tchétchène, qui bénéficie du statut de réfugié grâce à ses parents.

    Attentat de la basilique Notre-Dame de Nice le 29 octobre 2020 (3 morts) : l’auteur est Brahim Aouissaoui, un Tunisien de 21 ans, arrivé clandestinement à Nice deux jours plus tôt.

     

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  • Immigrés : une mortalité deux fois plus élevée face à la pandémie de Covid-19

    Entre mars et avril, la hausse des décès a atteint 48 % pour les personnes nées à l’étranger, contre 22 % pour celles nées en France.

    Les hommes ne sont pas égaux devant la mort, et ceux nés à l’étranger ont été beaucoup plus vulnérables au Covid-19. Dans une étude parue mardi 7 juillet, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) démontre qu’au plus fort de la pandémie, pendant les mois de mars et d’avril, l’augmentation du nombre de décès a été deux fois plus forte pour les immigrés que pour les personnes nées en France.

    Il y a eu 129 000 décès dans tout le pays, entre mars et avril, toutes causes confondues, contre 102 800 à la même période en 2019. Cette surmortalité étant liée au Covid-19. Pour les personnes nées en France, la hausse du nombre de décès a été de 22 %, alors qu’elle a atteint 48 % pour celles nées à l’étranger.

    C’est la première fois que cette inégalité face au virus est mise en lumière en France alors que plusieurs pays ont révélé des situations similaires. Ainsi, en Suède, dès le mois d’avril, l’agence de santé publique du pays avait révélé que les résidents suédois nés en Somalie étaient surreprésentés parmi les personnes nécessitant des soins face au Covid-19 – suivis par ceux nés en Irak, en Syrie, en Finlande ou encore en Turquie.

    Les personnes nées en Afrique ou en Asie plus touchées

    Des études similaires ont été publiées au Canada par la ville de Toronto, indiquant que les nouveaux immigrants étaient plus susceptibles d’être atteints par le virus et hospitalisés.

    De même, il est apparu qu’aux Etats-Unis, selon les données de plusieurs Etats, les Noirs sont trois à quatre fois plus touchés par le virus, et au Royaume-Uni, selon l’Institute for fiscal studies, spécialisé dans l’évaluation des politiques publiques, le nombre de décès dans la population noire et issue de minorités est bien plus élevé que parmi les Blancs.

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    En France, l’Insee révèle que « la hausse [de la mortalité] a été plus forte pour les personnes nées en Afrique ou en Asie » : elle a atteint 54 % pour les personnes nées au Maghreb, 91 % pour les personnes originaires d’Asie et 114 % pour les personnes nées en Afrique (hors Maghreb). A l’inverse, la hausse des décès des personnes nées en Europe a été « proche de celle observée pour les personnes nées en

    source https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/07/coronavirus-les-immigres-deux-fois-plus-atteints-que-les-personnes-nees-en-france_6045448_3224.html

     

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  • Expulsion des migrants : Bamako exige une enquête auprès des autorités algériennes

    Le silence interrogateur des capitales africaines sur l'expulsion des migrants subsahariens d'Algérie, a été rompu. C'est de Bamako que vient la première réaction et elle réclame l'ouverture d'une enquête. Une position qui pourrait se généraliser dans les autres pays d'origine.

    L'affaire de l'expulsion des migrants subsahariens d'Algérie pourrait-elle avoir des répercussions sur le plan diplomatique ? La question se pose devant le silence des chancelleries africaines installées à Alger suite à l'expulsion, il y a deux semaines, de quelques 1500 migrants. Transportés par bus d'Alger, la capitale algérienne, les migrants ont été regroupés dans des camps à Tamanrasset, à l'extrême sud, avant d'être expulsés vers leurs pays d'origine.

    Bamako réclame une enquête

    Mais, certains de ces migrants expulsés la semaine dernière, ont dénoncé des brutalités policières et même signalé des cas de décès non encore confirmés les spécialistes sur le terrain. Des accusations alarmantes que les 260 Maliens figurant dans le lot des expulsés arrivés à Bamako en début de semaine après avoir traversé par bus le Niger, ont confirmé. Ces derniers ont indiqué s'être fait dépouillés de leurs effets de valeur (téléphones portables, argent,) privés de nourriture et d'eau. Il n'en fallait pas plus pour qu'au Mali, des responsables réagissent allant jusqu'à réclamer une enquête sur les exactions dénoncées par les migrants subsahariens expulsés.

    « Nous demandons une enquête au sujet des cas de décès annoncés pour avoir confirmation ou infirmation de cette information. On déplore effectivement le traitement qui a été infligé à nos compatriotes », a confié à nos confrères de l'AFP, Issa Sacko, le délégué général des Maliens de l'extérieur.

    Dans la presse malienne, le raisonnement est poussé plus loin. L'Indicateur du Renouveau, un quotidien bamakois indique que, s'appuyant sur des « voies de fait » dénoncées par des associations de droits de l'Homme, « le gouvernement va demander pour une fois des explications à Alger (car) Bamako n'apprécie pas du tout le traitement infligé à ses ressortissants expulsés d'Algérie ».

    Alger se mure dans le silence

    Pas de réponse et encore moins de réaction officielles du côté d'Alger pour le moment à cette demande d'explication que Bamako veut servir à son voisin du nord. Mais des diplomates maliens à couvert penchent pour cette réponse même s'il fallait froisser les relations avec leurs voisins, vantées pour être excellentes. Plusieurs pays de la sous-région africaines dont les migrants expulsés sont issus pourraient suivre le mouvement malien et exiger l'ouverture d'une enquête sur les conditions humanitaires et humanistes lors de ces expulsions.

    L'affaire des expulsions qu'Alger qualifie de « transfert » justifié par une proximité qui favoriserait l'insécurité dans le pays pourrait bien avoir des répercussions diplomatiques entre l'Algérie et les autres pays africains. Ces opérations d'expulsions supervisées par le Croissant Rouge algérien ont dénoncé par les organisations de la société algérienne. Reste à savoir si la menace brandie d'une enquête sera suffisant pour faire respecter à Alger, un processus d'expulsion plus respectueuse des droits de l'Homme.

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